Pour un début de roman.


Il aimait dormir. La nuit. Le jour. Ces brefs intervalles de néant lui permettait de fuir cette prison mystérieuse que l'on appelle Vie et qui, en général, il trouvait pénible, ou supportable, mais, presque tout le temps, assez médiocre.

En effet, si cette Vie souriait à certains, pour la plupart des individus, elle est une suite d'obligations, de conditionnements, avec une petite dose de plaisirs qu'on s'offre ici et là, comme ce petit chocolat qui fait grossir et qu'on avale en se sentant coupable.

Il comprenait néanmoins les riches de la Silicone Valley qui recherchent l'immortalité.
Quand on peut tout se payer, c'est dommage de tirer le rideau... Comme si l'argent justifiait tout !

Il se souvenait de ce rêve où il nageait dans un torrent qui le charriait.
C'était agréable. Mais ces moments devenaient rares.

Il vivait pleinement dans la réalité. Ce truc froid et implacable qui ressemblait, pour lui, à une salle de chirurgie avec tous ces instruments de métal poli, prêts à infliger les pires tortures au nom de votre bien supposé.

Et dire que les hideuses tortues géantes de Galapagos vivent 170 ans ! Pourquoi faire? En plus, elles n'ont même pas la télé HD !


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