La Vie sexuelle de Catherine M.
Mais en voilà une de petite coquine comme on voudrait en rencontrer plus souvent dans la vraie vie !
Avouons qu'il y a plein d'occasions, surtout au début de l'adolescence où les filles sont plus libres et libertines, me semble-t-il.
En fait, il y a plein d'occasions si on sait les saisir. Il ne faut pas laisser passer le moment parce que cela les femmes ne le pardonnent pas.
Être le mâle "alpha" rend la séduction plus aisée. Il y a des hommes qui plaisent plus spontanément la gent féminine.
Séduire, c'est surtout vouloir séduire et être sûr de bander bien dur.
Mais avouons que si les femmes devenaient spontanément consentantes, nous serions dans un premier temps, décontenancés.
Cette Catherine était plutôt jolie, jeune. Elle avait un petit genre. Plus âgée, elle est aussi distinguée. J'aime bien la touffe "vintage".
(De Wikipédia.)
La Vie sexuelle de Catherine M. est un récit autobiographique écrit par Catherine Millet. Traduit en 33 langues, vendu à 700 000 exemplaires en France et 2 500 000 exemplaires dans le monde, ce livre a été lʼun des scandales et des succès littéraires de lʼannée 2001.
Extraits :
J'étais très religieuse et il n'est pas impossible que la confusion dans laquelle je percevais l'identité de Dieu et de son fils ait favorisé mon inclination pour les activités de comptage. Dieu était la voix tonnante qui rappelait les hommes à l'ordre sans montrer son visage. Mais on m'avait enseigné qu'il était en même temps le baigneur en plâtre rose que je plaçais chaque année dans la crèche, le malheureux cloué sur la croix devant laquelle on prie - pourtant, l'un et l'autre étaient aussi son fils -, ainsi qu'une sorte de fantôme appelé Saint Esprit. Enfin, je savais bien que Joseph était le mari de la Vierge et que Jésus, tout en étant Dieu et Fils de Dieu, l'appelait « Père ». La Vierge elle-même était bien la mère de Jésus, mais il arrivait qu'on dise qu'elle en était la fille.
Jusqu'à ce que naisse l'idée de ce livre, je n'ai jamais trop réfléchi sur ma sexualité. J'étais toutefois consciente d'avoir eu des rapports multiples de façon précoce, ce qui est peu coutumier, surtout pour les filles, en tout cas dans le milieu qui était le mien. J'ai cessé d'être vierge à l'âge de dix-huit ans - ce qui n'est pas spécialement tôt - mais j'ai partouzé pour la première fois dans les semaines qui ont suivi ma défloration. Je n'ai évidemment pas été celle qui, cette fois-là, prit l'initiative de la situation, mais je fus celle qui la précipita, ce qui est resté à mes propres yeux un fait inexpliqué. J'ai toujours considéré que les circonstances avaient mis sur mon chemin des hommes qui aimaient faire l'amour en groupe ou regarder leur partenaire faire l'amour avec d'autres hommes et l'unique idée que j'avais de moi-même à ce sujet était qu'étant naturellement ouverte aux expériences, n'y voyant pas d'entrave morale, je m'étais volontiers adaptée à leurs mœurs. Mais je n'en ai jamais tiré aucune théorie, et je n'ai donc jamais été une militante.
Mes porteurs se sont écartés du mur et je me suis trouvée soulevée par deux puissants vérins en même temps. Un fantasme actif, qui alimentait depuis longtemps mes séances de masturbation, à savoir que j’était entraînée par deux inconnus dans un hall d’immeuble obscur et que, me prenant en sandwich, ils m’empalaient ensemble, l’un par le con, l’autre par le cul, trouvait ainsi une consistance dans une ambiance opaque où les images fabriquées dans mon cerveau et la réalité s’interpénétraient mollement.
Enfant, j'ai beaucoup été préoccupée par des questions de nombre. Le souvenir que l'on garde des pensées ou des actions solitaires pendant les premières années de la vie est net : ce sont là les premières occasions données à la conscience d'apparaître à elle-même, tandis que les événements partagés avec autrui demeurent pris dans l'incertitude des sentiments (admiration, crainte, amour ou détestation) que nous inspirent les autres et que, enfant, on est encore moins qu'à l'âge adulte apte à départager ou même à comprendre. Je me souviens donc particulièrement des réflexions qui m'entraînaient chaque soir, avant l'endormissement, dans une scrupuleuse occupation de comptage. Peu de temps après la naissance de mon frère (j'avais alors trois ans et demi), ma famille a emménagé dans un nouvel appartement. Pendant les premières années où nous l'avons occupé, on avait installé mon lit dans la plus grande pièce, face à la porte. Je ne trouvais pas le sommeil tant que, fixant la lumière qui provenait de la cuisine où ma mère et ma grand-mère s'affairaient encore, de l'autre côté du couloir, je n'avais pas envisagé, les unes après les autres, ces questions.
Avouons qu'il y a plein d'occasions, surtout au début de l'adolescence où les filles sont plus libres et libertines, me semble-t-il.
En fait, il y a plein d'occasions si on sait les saisir. Il ne faut pas laisser passer le moment parce que cela les femmes ne le pardonnent pas.
Être le mâle "alpha" rend la séduction plus aisée. Il y a des hommes qui plaisent plus spontanément la gent féminine.
Séduire, c'est surtout vouloir séduire et être sûr de bander bien dur.
Mais avouons que si les femmes devenaient spontanément consentantes, nous serions dans un premier temps, décontenancés.
Cette Catherine était plutôt jolie, jeune. Elle avait un petit genre. Plus âgée, elle est aussi distinguée. J'aime bien la touffe "vintage".
(De Wikipédia.)
La Vie sexuelle de Catherine M. est un récit autobiographique écrit par Catherine Millet. Traduit en 33 langues, vendu à 700 000 exemplaires en France et 2 500 000 exemplaires dans le monde, ce livre a été lʼun des scandales et des succès littéraires de lʼannée 2001.
Présentation
Lʼauteure entreprend de raconter en détail lʼensemble des expériences sexuelles quʼelle a menées au cours de sa vie. Elles sont distribuées en quatre chapitres : Le nombre, Lʼespace, Lʼespace replié et Détails, de façon à éviter la narration chronologique (source de biais selon lʼauteur).
La particularité du récit se fonde sur la vie sexuelle dite « libertine » de Catherine M. Le personnage principal admet avoir eu un nombre incalculable de partenaires dit « anonymes » (qu'elle oppose aux « relations connues ») depuis sa jeunesse en raison de l'absence de considérations morales négatives pour le sexe. Ce faisant, elle s'inscrit dans le courant philosophique des libertins, et dans la littérature du roman libertin très présent en France aux xviiie et xixe siècle et qui inclut entre autres Sade et Laclos.
Le texte joue sur un contraste fort entre le sujet (souvent cru, la sexualité y est dépeinte dans le souci le plus absolu du détail) et la forme (un registre de langage volontiers soutenu, précis et chirurgical).
Dans certains développements, le livre peut sʼapparenter à un essai, où lʼauteur déploie de multiples micro-analyses, nʼhésitant pas à théoriser ses expériences.
Extraits :
J'étais très religieuse et il n'est pas impossible que la confusion dans laquelle je percevais l'identité de Dieu et de son fils ait favorisé mon inclination pour les activités de comptage. Dieu était la voix tonnante qui rappelait les hommes à l'ordre sans montrer son visage. Mais on m'avait enseigné qu'il était en même temps le baigneur en plâtre rose que je plaçais chaque année dans la crèche, le malheureux cloué sur la croix devant laquelle on prie - pourtant, l'un et l'autre étaient aussi son fils -, ainsi qu'une sorte de fantôme appelé Saint Esprit. Enfin, je savais bien que Joseph était le mari de la Vierge et que Jésus, tout en étant Dieu et Fils de Dieu, l'appelait « Père ». La Vierge elle-même était bien la mère de Jésus, mais il arrivait qu'on dise qu'elle en était la fille.
Jusqu'à ce que naisse l'idée de ce livre, je n'ai jamais trop réfléchi sur ma sexualité. J'étais toutefois consciente d'avoir eu des rapports multiples de façon précoce, ce qui est peu coutumier, surtout pour les filles, en tout cas dans le milieu qui était le mien. J'ai cessé d'être vierge à l'âge de dix-huit ans - ce qui n'est pas spécialement tôt - mais j'ai partouzé pour la première fois dans les semaines qui ont suivi ma défloration. Je n'ai évidemment pas été celle qui, cette fois-là, prit l'initiative de la situation, mais je fus celle qui la précipita, ce qui est resté à mes propres yeux un fait inexpliqué. J'ai toujours considéré que les circonstances avaient mis sur mon chemin des hommes qui aimaient faire l'amour en groupe ou regarder leur partenaire faire l'amour avec d'autres hommes et l'unique idée que j'avais de moi-même à ce sujet était qu'étant naturellement ouverte aux expériences, n'y voyant pas d'entrave morale, je m'étais volontiers adaptée à leurs mœurs. Mais je n'en ai jamais tiré aucune théorie, et je n'ai donc jamais été une militante.
Mes porteurs se sont écartés du mur et je me suis trouvée soulevée par deux puissants vérins en même temps. Un fantasme actif, qui alimentait depuis longtemps mes séances de masturbation, à savoir que j’était entraînée par deux inconnus dans un hall d’immeuble obscur et que, me prenant en sandwich, ils m’empalaient ensemble, l’un par le con, l’autre par le cul, trouvait ainsi une consistance dans une ambiance opaque où les images fabriquées dans mon cerveau et la réalité s’interpénétraient mollement.
Enfant, j'ai beaucoup été préoccupée par des questions de nombre. Le souvenir que l'on garde des pensées ou des actions solitaires pendant les premières années de la vie est net : ce sont là les premières occasions données à la conscience d'apparaître à elle-même, tandis que les événements partagés avec autrui demeurent pris dans l'incertitude des sentiments (admiration, crainte, amour ou détestation) que nous inspirent les autres et que, enfant, on est encore moins qu'à l'âge adulte apte à départager ou même à comprendre. Je me souviens donc particulièrement des réflexions qui m'entraînaient chaque soir, avant l'endormissement, dans une scrupuleuse occupation de comptage. Peu de temps après la naissance de mon frère (j'avais alors trois ans et demi), ma famille a emménagé dans un nouvel appartement. Pendant les premières années où nous l'avons occupé, on avait installé mon lit dans la plus grande pièce, face à la porte. Je ne trouvais pas le sommeil tant que, fixant la lumière qui provenait de la cuisine où ma mère et ma grand-mère s'affairaient encore, de l'autre côté du couloir, je n'avais pas envisagé, les unes après les autres, ces questions.
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