Le Johnny classique

Les admirateurs de Johnny vont penser que je m'acharne sur "l'idole des jeunes"... vieux (voir les chroniques précédentes).

Je réfléchissais au phénomène et je pensais que le Johnny classique a suivi en parallèle la vie du rock.

Le rock a atteint son apogée dans les années 70. C'est devenu ce qu'on appelle le "classique rock".

De la même façon, le Johnny classique date de cette période.

Il avait abandonné la ringardise de sa période yé-yé, ma marraine Line Renaud... le pseudo-Elvis qui fait son service militaire 
et et il était parvenu à une bonne synthèse du chanteur pop et rock, en étant plus rock.

Sa voix était encore belle, il lui restait un peu de la la grâce de l'éphèbe.

C'était la période du Que je t'aime, des concerts avec Polnareff (qui lui même atteint le sommet de sa carrière dans ces 
mêmes années).

1975 au maximum, c'était terminé. Pour lui, comme le rock.

Le rock allait encore bander pour donner se un enfant bâtard: le punk.

C'était un soir de griserie, il avait un peu bu...

Plus tard, il allait rebander, avec du viagra, pour donner le grunge qui allait se suicider un jour d'avril 1994.

Le Johnny "bergérisé", "burgerisé", est plus pop que rock. Il joue les intellos, il force son personnage comme il allait forcer 
sa voix pour faire la tournée des stades.

Il a encore envie d'avoir envie, cependant on est dans le revival.

On s'auto-alimente de son admiration et du souvenir de ces années-là, quand on était jeune, quand on vivait vraiment sans le 
savoir ses plus belles années. 

Johnny, c'était le taulier après tout, il gardait les souvenirs éteints de la jeunesse...

(Photo : Johnny dans un parc, hors cadre.)
(Erratum : j'avais écrit taulier, tôlier ! Honte sur moi !)



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