Discours d'un vieux réac sur la chanson d'aujourd'hui

Oui, si, bien sûr ! Autrefois, dans mon temps, dans le temps de Montand, en remontant dans le temps, je dirais  de la fin des années cinquante jusqu'aux années soixante-dix, les auteurs avaient une bonne plume, ils savaient écrire des chansons.

C'était parfois des historiettes à la façon d'Aznavour, de Delanoë de Gainsbourg ; d'autres fois c'était des textes humoristiques comme ceux de Boris Vian, de Ricet Barrier, de Jacques Lanzman ; cela pouvait être aussi des textes plus poétiques comme ceux de Léo Ferré, qui représente un sommet de l'art poétique du chansonnier, et on peut en nommer un certain nombre : Étienne Roda-Gil, Georges Moustaki,  Jacques Brel, etc.

Je circonscrit mon corpus à la chanson de France, mais je n'oublie par les grands du Québec : Leclec, Vigneault, Charlebois, Ferland, Desjardins, etc.

Mais, mais, mais ! Que se passe-t-il sur la planète réac ! On ne sait plus écrire aujourd'hui !

Les deux derniers qui savaient encore y mettre la main et connaissaient leur métier ont été Bernard Lavilliers et Alain Souchon. J'ajouterais une mention honorable pour Francis Cabrel.

Et en ce qui concerne Souchon, on peut avoir des réserves sur sa manie de juxtaposer des mots. Néanmoins, admettons que Foule Sentimentale est une belle réussite (malgré la cheville de la "moukère"- mais qu'est-ce qu'elle vient faire là !).

Est-ce vraiment un hasard si l'univers de la nouvelle chanson se complaît dans la reprise?  

Forcément, c'était mieux avant ! On le sait tous et moi, je le dis !


Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Los Americanos

De notre nature duelle, par Shri Ananda Levine

La Ferme des Murmures (nouvelle)