Le paradoxe : Matzneff est maintenant célèbre comme il ne l'a jamais été !
Voici un écrivain qui avait tout au plus un succès de scandale dans le milieu très fermé du microcosme parisien.
Ami des Sollers, Beigbeder, Jacard ; au début de sa carrière, son amitié avec Montherlant lui a donné un début de renommée. Ensuite, Philippe Tesson l'a remarqué et engagé pour qu'il écrive dans le journal "Combat".
Sa renommée a connu un bond quand Denise Bombardier a eu le courage, il faut le dire, de l'apostropher à l'émission Apostrophes. Ceux et celles qui n'approuvaient pas son comportement n'osaient pas le faire ouvertement, sur le plateau de l'émission ou en dehors.
C'était les années 80, déjà les moeurs avaient changé parce qu'avant cette période il y a eu une sorte de flou dans la permissivité. Lolita de Nabokov avait ouvert le chemin, si on peut dire, au début des années soixante. Les chambres d'ados, dans les années 70, étaient parfois ornés des photos de David Hamilton, spécialiste des adolescentes nues. On lui doit aussi quelques films. Il s'est suicidé rejoint dans sa vieillesse chancelante par des accusations de viol.
Notons aussi le cas d'Éva Ionesco, presque prostituée par sa mère sous des prétextes artistiques.
Dans ce contexte des années post-soixante-huit, Matzneff a pu conjuguer conquêtes de l'adolescence bourgeoise et parisienne et voyages exotiques aux Philippines : des aventures qu'il écrivait complaisamment dans son journal ou qu'il transformait en roman. Il a donné la corde pour qu'on le pende aujourd'hui dénoncé paradoxalement par une de ces
grandes amours (si on donne foi aux écrits de Matzneff dans "La prunelle de mes yeux"), Vanessa Spingora, dans son livre "Consentement".
Donc, un écrivain connu, mais qui restait méconnu du plus grand nombre et qui maintenant devient le symbole du crime le moins pardonnable aujourd'hui, la pédophilie. Plus que Gide, un peu oublié, et d'autres célébrités qui bénéficient de l'ignorance de leur ignominie, voilà Matzneff qui atteint au soir de sa vie, il a 83 ans, la célébrité.
Trouvera-t-il refuge en Italie, si l'Italie ne l'extrade pas, ou dans un de ces paradis exotiques qu'il visitait jadis? A-t-il les moyens de sa fuite?
Et qu'adviendra-t-il de ses écrits? Gallimard a déjà annoncé qu'elle ne publierait plus son journal. Ses écrits vont-ils devenir cultes comme les pamphlets de Louis-Ferdinand Céline?
Autre paradoxe qu'il faudrait souligner : dans un pays où la religion musulmane va devenir vraisemblablement la religion dominante en 2050, ou avant, ne va-t-on pas faire le parallèle avec Mahomet qui a épousé une fillette de six ans pour la dépuceler à neuf ans? Henry de Lesquen a déjà osé faire le rapprochement. Certains ne craignent rien !
Ami des Sollers, Beigbeder, Jacard ; au début de sa carrière, son amitié avec Montherlant lui a donné un début de renommée. Ensuite, Philippe Tesson l'a remarqué et engagé pour qu'il écrive dans le journal "Combat".
Sa renommée a connu un bond quand Denise Bombardier a eu le courage, il faut le dire, de l'apostropher à l'émission Apostrophes. Ceux et celles qui n'approuvaient pas son comportement n'osaient pas le faire ouvertement, sur le plateau de l'émission ou en dehors.
C'était les années 80, déjà les moeurs avaient changé parce qu'avant cette période il y a eu une sorte de flou dans la permissivité. Lolita de Nabokov avait ouvert le chemin, si on peut dire, au début des années soixante. Les chambres d'ados, dans les années 70, étaient parfois ornés des photos de David Hamilton, spécialiste des adolescentes nues. On lui doit aussi quelques films. Il s'est suicidé rejoint dans sa vieillesse chancelante par des accusations de viol.
Notons aussi le cas d'Éva Ionesco, presque prostituée par sa mère sous des prétextes artistiques.
Dans ce contexte des années post-soixante-huit, Matzneff a pu conjuguer conquêtes de l'adolescence bourgeoise et parisienne et voyages exotiques aux Philippines : des aventures qu'il écrivait complaisamment dans son journal ou qu'il transformait en roman. Il a donné la corde pour qu'on le pende aujourd'hui dénoncé paradoxalement par une de ces
grandes amours (si on donne foi aux écrits de Matzneff dans "La prunelle de mes yeux"), Vanessa Spingora, dans son livre "Consentement".
Donc, un écrivain connu, mais qui restait méconnu du plus grand nombre et qui maintenant devient le symbole du crime le moins pardonnable aujourd'hui, la pédophilie. Plus que Gide, un peu oublié, et d'autres célébrités qui bénéficient de l'ignorance de leur ignominie, voilà Matzneff qui atteint au soir de sa vie, il a 83 ans, la célébrité.
Trouvera-t-il refuge en Italie, si l'Italie ne l'extrade pas, ou dans un de ces paradis exotiques qu'il visitait jadis? A-t-il les moyens de sa fuite?
Et qu'adviendra-t-il de ses écrits? Gallimard a déjà annoncé qu'elle ne publierait plus son journal. Ses écrits vont-ils devenir cultes comme les pamphlets de Louis-Ferdinand Céline?
Autre paradoxe qu'il faudrait souligner : dans un pays où la religion musulmane va devenir vraisemblablement la religion dominante en 2050, ou avant, ne va-t-on pas faire le parallèle avec Mahomet qui a épousé une fillette de six ans pour la dépuceler à neuf ans? Henry de Lesquen a déjà osé faire le rapprochement. Certains ne craignent rien !
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