Max et Jérémie (film de 1992)

La chaîne Studio Plus, 652 à Québec, diffuse des films européens, en majorité français, tournés avant l'an 2000 habituellement, des films d'avant "l'invasion".

J'en ai vu un de 1999 avec Arielle Dombasle, "Les Infortunes de la Beauté". Dans une scène, le personnage joué par Dombasle va consulter un marabout qui vit dans un bidonville d'immigrés. Dans une autre scène, elle rencontre deux "beurettes".

C'est l'apparition en filigrane de l'immigration de remplacement, mais c'est juste les débuts.

Dans "Max et Jérémie" qui date de 1992, il y a une scène où le personnage de Christophe Lambert, Jérémie est braqué par deux voyous de banlieue, mais quand il se retourne il constate que ce sont deux mineurs insignifiants, un Noir et un Arabe, qu'il désarme facilement et qu'il gronde en leur disant de rentrer à la maison.

Dans une autre scène, la rue est peuplée d'un certain nombre d'étrangers, Noirs et Arabes, mais aucune femme voilée ou d'homme en "pyjama".

Bref, les personnages principaux du film sont tous des Européens. Un des policiers est joué par Jean-Pierre Marielle, un flic sympathique et complice du vieux criminel, Max, joué par Philippe Noiret. Celui-ci est un tueur à gage à la retraite qui prend sous son aile un jeune vaurien, Jérémie, joué par Christophe Lambert qui était censé l'abattre. Christophe Lambert joue comme il est dans la vie, un type qui louche pas très futé (non, je plaisante!).

Tout le film joue sur l'ambiguïté de la relation entre Max et Jérémie. Max est-il un homosexuel refoulé qui se payer un petit jeune? Ce côté graveleux, implicite, devait être tendance a l'époque, aujourd'hui on y va franchement ! Mais leur relation pour un pur (comme moi!) est plutôt celle du père et du fils, deux individus avec peu de liens affectifs et qui comblent un besoin émotionnel, dans cette relation bourrue de la part du tueur à gage, Max
une relation de maître et élève.

Les films de la décennie de 1980 et ceux de 1990 appartiennent à la transition, d'une société totalement européenne à une société où la diversité s'est installée, le film emblématique qui signe ce changement est le film de Mathieu Kassovitz, "La Haine" de 1995.

On voit déjà en 1992, à Paris, les murs de la ville qui sont tagués et maculés de graffitis, ces barbouilles de sales, pseudo-artistiques, qui polluent maintenant toutes les villes depuis que New York et Los Angeles s'y sont mis.

Dans les années 1970, les personnages commençaient déjà à être en flottement, comme Zemmours l'a analysé avec un film de Sautet. Les hommes en particulier qui ne maîtrisent plus totalement ni la situation professionnelle ni leurs femmes qui les cocufient ou se séparent.

Dans les années 80-90, ce sont carrément des marginaux. Puis ils seront handicapés et Omar Sy leur changera les couches...





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