Continuum espace-temps (science-fiction)
D'où venons-nous? Qui sommes-nous? Où allons-nous? Et comment me suis-je retrouvé dans cette situation? Je l'ignore.
Avec mon tee-shirt John Lennon-J'm-New-York et mon jeans préféré, mes espadrilles, je m'étais assoupi sur le divan du salon et je m'éveille au milieu d'une foule de paysans? de gueux? d'habitants du tiers-monde? vêtus de vêtements d'un autre âge, et qui me regardaient avec la curiosité de la vache qui broute dans le champ.
Le temps de me relever et de secouer la poussière, la foule se met à rire et à émettre des commentaires dans une langue qui ressemblait au français, mais dont je saisissais un mot sur deux.
Maintenant, les femmes crasseuses pointaient mon paquet en éclatant de rire. Oui, je sais, ses jeans mettaient en valeur mon anatomie masculine, mais nous sommes en 2020, du moins nous l'étions !
Qui suis-je? Je le sais à peu près. Où étais-je? et quand étais-je? étaient d'autres questions auxquelles j'allais trouver des réponses assez vite parce que pas bête la bête! j'étais avant tout un lecteur passionné des Lovecraft, Vonnegurt, Clarke, Verne, Herbert, et des films qu'ils ont inspirés.
Voyons, j'étais dans une ville qui sentait les excréments, populeuses, et avec un cours d'eau... eh oui ! l'immortel Notre-Dame-de-Paris, mais où était passé la tour Eiffel? Mes pieds foulaient le sol de l'île Saint-Louis.
J'en étais encore dans mes supputations quand une calèche s'arrêta près de la foule qui s'était massée autour de ma modeste personne.
"Le duc, le duc, laissez passer le duc..."
Un homme d'un certain âge avec une perruque comme en voit dans les films d'époque s'approcha près de moi.
- Mon brave, permettez-moi de me présenter, le duc Gros-Jean. Je vous invite à profiter de notre hospitalité, la mienne et celle de mon épouse.
Son épouse qui devait être d'une vingtaine d'années sa cadette et qui portait une ravissante robe de satin qui dévoilait des seins débordant d'un corsage audacieux.
Le duc habitait un charmant manoir et menait grand train avec une pléthore de domestiques, serviteurs, servantes, cuisiniers, palefreniers. Le duc et la duchesse se posaient autant de questions sur moi que moi sur eux. J'étais bien en France. À quelle époque? J'allais bientôt le savoir...
Après la soirée où nous bûmes trop de vin, on m'indiqua une chambre, vaste et meublée d'un lit immense.
Je m'assoupissais quand on cogna à ma porte. C'était la servante qui m'apportait un pot de chambre et quelques bougies. Elle me souriait étrangement avec une coquetterie charmante.
Le duc m'avait envoyé un cadeau coquin que j'eus plaisir à dévoiler malgré la fatigue. L'hygiène n'était pas sa vertu. Poils roux sous les aisselles.
"Seigneur Jésus !, me dit-elle, votre vit est énorme, bel étranger.
- Et si tu l'embrasses trois fois, tu pourras exaucer un vœux.
Je lui giclai dans la bouche.
La fourmi est plutôt jouisseuse / C'est là son petit défaut / Que faites-vous quand le jour descend?/ Je baise ne vous déplaise / Eh bien, éjaculez maintenant
Nous entâmes d'autres fantaisies quand elle me glissa :
"Le duc nous regarde.
- Quoi?
- Il y a un trou dans le mur. Le duc ne bande plus, il aime voir."
Peu importe, nous étions sur notre lancée. Et puis la porte s'ouvrit et je vis la duchesse qui entrait, uniquement vêtue de sa fourrure pubienne. Nous continuâmes nos ébats à trois, une partie de la nuit.
Le lendemain, comme si de rien n'était, le duc m'invita à la chasse à cours.
"Vous savez, si vous me donnez un descendant, je vous en serai reconnaissant pour la vie."
Comme c'est touchant, pensais-je.
En chevauchant de beaux chevaux, nous rejoignons en bordure d'une forêt, un autre groupe.
"Je vous présenterai au roi...
Ah bon ! C'est lequel?
...Sa majesté François le premier"
Ce fut fait. Grosse impression. Le roi m'invita à la Cour où je fus la curiosité du jour. Que de questions sur mon habillement, d'où je venais, qui était le sieur de mon tee-shirt. Et les saignements? C'est une bonne thérapie? Non ! Devait-il financer ce marin de Saint-Malo? Bien sûr, mon Sire.
Ah la la ! Que de choses à raconter. J'ai même joué Jeux Interdits au luth.
Et puis, il se faisait tard.
Après m'être cogné la tête, je revins dans notre siècle.
Commentaires
Enregistrer un commentaire