Chronique culturelle No 40 223

Un documentaire youtubien sur les cinq dernières années de Bowie. Il a tout fait pour être célèbre, mais il n'aimait pas la célébrité (sa chanson "Fame" en duo avec John Lennon que l'on n'entend pas vraiment dans ce duo). Avant son premier succès, "Space Oddity", il était un chanteur folk qui s'accompagnait avec une guitare douze cordes. Cela a duré douze ans ! (Un an par corde !) Le temps de perfectionner son art. Il a aussi appris le mime (vous savez le mur imaginaire, marcher sur place, le clown un peu triste...).

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J'aime bien son avant-dernier album, The Next day. Super son de la batterie. Il y a deux batteurs sur cet album.

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Chanson nostalgique de sa période berlinoise, Where are they now. La nostalgie est terrible et inutile. Le temps n'existe pas de toute façon.

"I don't know who I am", répète-t-il dans une chanson. Qui suis-je? c'était la question de Ramana Maharshi.

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Il n'a pas résolu le mystère de la vie. Le cancer l'a emporté avant. Ses derniers clips vidéo font presque peur. Il a été courageux de se montrer ainsi.

- J'aime bien les vieux films en noir et blanc. Un film de Marcel Carné, "Les Tricheurs", de 1958, avec le jeune premier de l'époque Jacques Charrier (qui deviendra monsieur Bardot). Jean-Paul Belmondo dans un petit rôle avant qu'il devienne cabot. Jean-Paul Belmondo est un peu le Ringo Star du cinéma. On l'aime bien mais on ne le prend pas trop au sérieux.

Dix ans avant 68, il y a une liberté de ton dans ce film. De jeunes contestataires remettent en question la morale bourgeoise dans l'esprit existentialiste. Ça couche, ça s'encanaille en écoutant de "la musique de nègres" ,comme le dit la logeuse de la jeune femme libre, Pascale Petit, une sorte d'incarnation de Juliette Gréco.

Ils vont de surboum en surboum "bath"en écoutant du jazz qui était la musique d'avant-garde de l'époque, leur rock, leur punk.

Affiche d'une rare laideur, j'oubliais Laurent Terzieff, tout jeune quand il était jeune (?) :

- "Au coeur du mensonge" de Claude Chabrol avec Sandrine Bonnaire, toujours aussi jolie, Jacques Gamblin, qui ressemble à Jacques Dutronc (à ne pas confondre si vous les croisez dans le bus), et Antoine De Caune qui joue un journaliste à l'esprit creux qui rappelle Patrick Poivre d'Arvor, un beau parleur séduisant la belle Sandrine mais qui ne bande pas quand elle est dans son lit (contrairement à PPDA...).

Chabrol est comme Agatha Christie ou Simenon dont il a adapté plusieurs romans. On est presque sûr de voir une histoire bien racontée avec des personnages assez finement construits possédant une certaine épaisseur existentielle.

La détestation de l'esprit bourgeois de Chabrol est particulière mais est dans l'esprit du temps.

Cependant, à force de déconstruire la société, on se retrouve avec une société fissurée comme celles qui existent maintenant en Occident.

La gauche a gagné mais bientôt il ne restera plus rien...

À méditer !

(Vu en français, mais le titre est joli en espagnol.)