"The Beatles : Get Back" de Peter Jackson : série en trois parties sur Les Beatles
Wow !
Voilà un documentaire pour les admirateurs inconditionnels, les "fans hardcore" comme on dit en english ; los afficionados de Los Beatles ; ceux qui veulent tout savoir, tout voir, tout entendre. Et ils seront rassasiés par ce document en trois parties qui durent 7 heures et 47 minutes, soit 2 h 37, 2 h 53, 2 h 18. Si vous avez envie de pisser, c'est le temps d'y aller...
La restauration est étonnante de clarté, quand on pense à la médiocre qualité de l'image de "Let it be"qui a été filmé en 16 millimètres et gonflé en 35.
Ah ! L'homme peut faire de grandes choses et de belles choses !
Maintenant on sait qui est responsable de la séparation des Beatles. On a cru pendant longtemps que c'était Yoko Ono, mais non ! C'est elle :
Quand cette jolie petite peste arrive avec son beau-père de Paul McCartney, il n'y a plus moyen de travailler sérieusement! Elle se nomme Heather Eastman, le nom de sa maman, Linda.
Mais je digresse alors qu'il y a tant à dire sur cette fascinante série.
Au début, j'ai craint le pire. On commence par un morceau de blues-rock. Va-t-on nous baratiner sur l'apport des Blacks? Ensuite la pièce "Get back" devient un morceau sur les "migrants" qui étaient à l'époque appelés immigrants et voleurs de jobs. On ne précise pas qu'ils baissent les salaires des pauvres travailleurs qui passent pour des racistes s'ils osent protester. Cette partie finit sur Yoko Ono qui nous fait du Yoko Ono : des cris stridents n'ayant aucune valeur musicale.
Yoko : Yes O-NO? Moi, c'est plutôt No. On l'oublie en grande partie aux deuxième et troisième tomes de la trilogie et notre ami John a l'air tellement bien. Il s'amuse, il blague. Il m'a rappelé Kurt Cobain par cet espèce de liberté intérieure. En comparaison, George parait quelque peu éteint dans sa réserve toute mystique. Il invite au tout début ses amis du Hare Krishna qui font quelques incantations magiques pour bénir le studio de Twickenham.
Pauvre George, Harrison de son nom, qui n'était pas pauvre ! Le premier épisode se termine sur son départ. Il claque la porte, peu sûr de son rôle et de son apport au groupe. Comme il a raison ! Il se compare à Eric Clapton et se trouve moins bon, Clapton étant capable de poursuivre ses solos à l'infini. Il y avait trop de génies dans ce groupe et la complicité de Lennon et de McCartney semblait exclure, sans le vouloir, les percées de génie de George ("Something", "Here comes the Sun"). Harrison est très bon quand il chante accompagné de sa guitare acoustique. On imagine un concert où il aurait interprété ses pièces ou celles de Dylan dont il chante un extrait.
Pour revenir à Yoko : a-t-elle provoqué la fin des Beatles à elle toute seule? Je ne pense pas. George semblait aussi frustré de jouer la troisième roue du carrosse. C'est John qui a imposé sa présence au groupe. Pourquoi Yoko qui était une artiste d'avant-garde n'a pas continué à faire ses trucs bizarres par elle-même? Ses chansons sur "Double Fantasy" ne sont pas pertinentes. John effectuait des rapprochements avec les B52, groupe nul des années New Wave. Comme lorsqu'on dit c'est intéressant quand on ne sait pas quoi dire. Cela a du potentiel.. L'art est bon ou bof. Il n'y a pas de demi-mesures.
Au deuxième épisode, los Beatles s'installent au sous-sol d'Apple. C'est le moment où on situe les personnages. Ce Glyn (son prénom) qui fait si acteur anglais des années du Swiging London est le producteur, Glyn Johns. On se demande pendant un temps s'il connaît sa technique. George Martin nous manque. Il passe de temps en temps. Il y a aussi le sosie de Peter Sellers, Mal Evans, road-manager, assistant et ami des Beatles, qui fait un peu tout dans le studio. Peter Sellers leur rend une petite visite à un moment. Il semble réservé.
Si vous pouvez regarder cette série avec les sous-titres français, vous allez pouvoir saisir bien des nuances qui m'ont échappées.
Arrive aussi au deuxième épisode, dans les studios d'Apple, l'élégant Billy Preston, pianiste, accompagnateur de Ray Charles. Il va jouer du piano électrique et de l'orgue avec beaucoup de talent.
Tout culmine avec le concert sur le toit. Les Beatles jouent plusieurs fois les mêmes morceaux : Get Back, Dont Let me down, I've got a feeling... Et deux policiers arrivent mené par un jeune bobby, poli mais autoritaire de par le pouvoir que lui concèdent la loi et sa Majesté britannique. On ne va pas l'impressionner par la célébrité !
Bref, quelle belle époque que celle du Swiging London. LOndres était encore britannique et peuplés de monsieur avec des chapeaux melons et de jolies blondes sorties de la série "Le Prisonnier". Maintenant on sait que 50% des Londoniens viennent d'ailleurs, des gens tout à fait bien, je n'en doute pas, mais ils ne sont pas Anglais. Quand on change la démographie, on change de pays...
Mais que cela ne vous empêche pas de profiter de ce documentaire, si vous aimez les Beatles et la musique rock des années soixante.
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