Écrivailleur

 Écrivailleur. On dirait la contraction de travailleur et écrivain. Travailleur de l'écrit fait noble. Mais est-ce vraiment du travail? Oui, ça l'est pour un vrai écrivain, style Balzac ou style Stephen King pour être plus contemporain.

Mais je ne suis pas vraiment un écrivain. Je suis plutôt un écrivant, quelqu'un qui écrit sur le moment pour le plaisir de la chose, sur l'impulsion du moment, sur des sujets superficiels le plus souvent auquel je n'accorde pas une importance démesurée. 

C'est souvent pour raconter des blagues. Hier, tous mes problèmes semblaient s'être éloignés ("Yesterday"...) et je placotais de kangourous.

Comme écrivant je devrais m'ouvrir le ventre et aborder des thèmes qui expriment vraiment mon être véritable, ou bien relater mon expérience du monde.

Il n'y a jamais de nouveaux thèmes. Les choses de la vie se résument à tous les thèmes qui ont été jadis abordés : la vie, la mort et ce qui s'agite entre les deux.

Par exemple, je pensais ce matin : y  a-t-il des sons qui sont plus mélodieux que le son de la pluie, la nuit en particulier? Peut-être les pépiements des petits oiseaux le matin à la campagne, si vous avez la chance de vivre à la campagne. Ça prend un !char! forcément. Cette erreur de frappe est très jolie, au lieu de "", j'ai tapé !! Voilà comme écrivant je crée sans cesse du nouveau!

Je pensais également, hier ou avant-hier, que l'être humain n'arrive jamais à satiété, et même l'être inhumain. La nourriture, le sexe, le travail, le sport, la télé, le badminton ou que sais-je? Ce serait bien d'arriver au point de contentement ultime qui nous permettrait de ne pas recommencer cette agitation perpétuelle où on recommence la recherche pour une satisfaction qui ne vient jamais.

"I can't get no satisfaction", comme le chantait Mick et les copains. Première utilisation, l'une des premières en tous cas, de la pédale fuzz par un guitariste, dans ce cas précis Keith Richards. Notre ami Keith s'est fait voler toutes ses guitares quand ils enregistraient "Exhile on Mainstreets" dans le Sud de la France. Ils fuyaient les impôts de sa majesté qui les imposaient à 99 %. Les États sont des voleurs !

Bueno, j'ai assez écrivaillé. Je remets à une autre fois l'ouverture de mon ventre à des fins artistiques. Qui sait un jour, j'y arriverai ou pas.

Le jour sera peut-être beau. Le ciel est clair. Un jour, je referai de l'aquarelle que je n'ai jamais maîtrisée.



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