Notre vision mensongère du passé
Je lis dans Pêcheur d'Islande de Pierre Loti, publié en 1886 :
"Des amants, il y en avait bien quelques paires aussi ; car, dans ce
pays de Paimpol, on va très loin en amour, à l’époque de la rentrée d’Islande.
(Seulement on a le coeur honnête, et l’on s’épouse après.)"
De nos jours, on imagine souvent que les gens du passé (acceptons ce terme vague pour l'instant) étaient des attardés, qu'ils ne vivaient pas, qu'ils étaient coincés, qu'ils étaient aliénés, etc.
Il suffit de lire n'importe quel roman d'avant la grande censure idéologique de la rectitude politique pour constater qu'il n'en est rien.
Et puis quand on se targue d'étudier une époque et d'en tirer de quelconques conclusions sociologiques ou idéologiques, encore doit-on procéder de façon rigoureuse et définir son corpus d'étude de façon très précise : de quelle époque parlons-nous ? dans quel pays ? dans quel milieu social ? dans quelle classe sociale ? quelle religion y est dominante?, etc ?
Méfions-nous de ces idéologies ou de ces mémoires de maîtrise qui tirent des conclusions sur l'espèce humaine à partir d'élucubrations théoriques à la mode du moment.
Freud a pu écrire quelques essais où il enveloppait toute l'histoire de l'humanité... C'était Freud ! Un génie ! Et ces essais qui sortent de sa pratique ne sont pas ce qu'il y a de plus convaincants. (Par exemple, Moïse et le monothéisme.)
Relisez Le Survenant de Germaine Guèvremont, par exemple, et analysez le caractère du personnage féminin principal. C'est une femme de caractère, limitée par les moeurs de son époque évidemment, mais on est loin d'une femme qui serait soumise.
"Des amants, il y en avait bien quelques paires aussi ; car, dans ce
pays de Paimpol, on va très loin en amour, à l’époque de la rentrée d’Islande.
(Seulement on a le coeur honnête, et l’on s’épouse après.)"
De nos jours, on imagine souvent que les gens du passé (acceptons ce terme vague pour l'instant) étaient des attardés, qu'ils ne vivaient pas, qu'ils étaient coincés, qu'ils étaient aliénés, etc.
Il suffit de lire n'importe quel roman d'avant la grande censure idéologique de la rectitude politique pour constater qu'il n'en est rien.
Et puis quand on se targue d'étudier une époque et d'en tirer de quelconques conclusions sociologiques ou idéologiques, encore doit-on procéder de façon rigoureuse et définir son corpus d'étude de façon très précise : de quelle époque parlons-nous ? dans quel pays ? dans quel milieu social ? dans quelle classe sociale ? quelle religion y est dominante?, etc ?
Méfions-nous de ces idéologies ou de ces mémoires de maîtrise qui tirent des conclusions sur l'espèce humaine à partir d'élucubrations théoriques à la mode du moment.
Freud a pu écrire quelques essais où il enveloppait toute l'histoire de l'humanité... C'était Freud ! Un génie ! Et ces essais qui sortent de sa pratique ne sont pas ce qu'il y a de plus convaincants. (Par exemple, Moïse et le monothéisme.)
Relisez Le Survenant de Germaine Guèvremont, par exemple, et analysez le caractère du personnage féminin principal. C'est une femme de caractère, limitée par les moeurs de son époque évidemment, mais on est loin d'une femme qui serait soumise.
Commentaires
Enregistrer un commentaire