Impressions d'automne

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Vers 14 heures 45, je décidai d'aller prendre l'air et de profiter du soleil, de la relative chaleur qui allait devenir de plus en plus rare. J'admirai le long de la rivière les arbres décolorés de l'automne qui forment un paysage qui enchante la vue.
Au moment de partir, je vis quelques canards qui semblaient se reposer. N'est-ce pas étonnant qu'ils arrivent à vivre sans cartes de crédit ou de débit?
Les abeilles allaient de fleur en fleur. Avec leur bassin, ils paraissent baiser l'objet de leur convoitise. Chaque fleur butinée est un orgasme emmagasiné.
Un jour, tout cela allait s'évanouir et disparaître avec ma conscience.
Cela sonne comme une déclaration qui fait appel à la pitié et au pathos. Néanmoins, c'est bel et bien la réalité.
Mais que savons-nous de la réalité. Voyons-nous vraiment au sens plein du mot? Ou ne sommes-nous pas en permanence dans le spectacle de notre précieux moi?


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