Littérature et confiture

Je me réveille, je m'étire un peu, je regarde l'heure qu'il est, comme d'habitude. Je touche le sol, enlève mon pyjama, mets mon jeans et ma chemise, comme d'habitude. Sans bruit ou presque pas, je vais faire pipi, comme d'habitude. Et puis je fais le café, comme d'habitude. J'ouvre le réfrigérateur, je prends une pomme, je la coupe en tranche, comme d'habitude. Je fais le lit puis je verse l'eau du café, comme d'habitude. Comme d'habitude, je vais manger, devant l'ordi et écrire des banalités ; comme d'habitude, je vais arrêter puis prendre une douche, comme d'habitude, je vais remanger pour le dîner un hot chicken avec une salade, comme d'habitude. Comme d'habitude et je ferai la sieste. Comme d'habitude, je regarde le ciel. Comme d'habitude, je regarderai la télé et comme d'habitude gratterai la guitare. Comme d'ha-a-bi-tu-u-u-de. Tiens, ça ferait une bonne chanson...

Je lis les "Onze mille verges" d'Apolinnaire. C'est tellement outrancier que cela crée un effet burlesque, donc irréaliste. Si je me souviens bien, c'était une commande, comme les écrits d'Anaïs Nin. D'après nos critères de bourgeois actuels, ces écrits seraient censurés. Pour qu'un texte soit érotique, il faut qu'il exprime une innocence dans la découverte. Je pense que l'érotisme est la découverte ou la redécouverte du désir. On ne sait jamais vraiment quand celui-ci va se manifester, si on garde une certaine spontanéité dans le comportement. Chanson interprétée par Pauline Julien : As-tu deux minutes? / As-tu deux secondes? / As-tu deux minutes à me consacrer? Chanson parlée où elle dit à un moment: "Roger, j'ai quarante ans !" C'était vieux à l'époque? Il y a quelques tonalités qui sont semblables mais portent des noms différents : SiM/DobM - Fa#M/SolbM - Do#M/RébM : donc, en tout ce...

On a diffusé l'autre volet du diptyque musical de Jacques Demy et Michel Legrand, à la suite du décès prématuré, à 96 ans (?), de ce dernier. Une belle réussite picturale et musicale où le réalisateur a repris Catherine Deneuve, revenue de ses tourments des Parapluies de Cherbourg. Elle est accompagnée de sa "soeur jumelle, née sous le signe du verseau", Françoise Dorléac. Cette charmante comédienne qui a quitté aussi prématurément notre monde mortel compense la beauté éclatante de sa soeur par une personnalité qui fait qu'on la remarque. Elle avait une brin de folie dans son attitude, sa façon de s'exprimer. d Ceux qui ont pu la voir dans le film de Michel Deville, Ce soir ou jamais, se souviennent de son numéro époustouflant de fantaisie. Sans doute a-t-elle poursuivi sa brillante carrière de l'autre côté et qu'elle enchante tous les fantômes de passage qui vers le ciel, qui vers le purgatoire ou l'enfer. Notons la présence de cet autre fan...

J'ai terminé la lecture de Paul et Virgine de mon ami Jacques-Henri Bernadin de Saint-Pierre. Le livre a été publié en 1788 et l'auteur avait des problèmes d'argent. Il a lancé une souscription comme Dali au début de sa carrière qui proposait (c'est Gala qui s'occupait de jouer les marchandes) à de riches aristocrates ses futurs chef-d’œuvres qui se sont retrouvés dans les musées. Ses premiers tableaux étaient de petite dimension : du vrai travail d'orfèvre, de maître. J'ai vu son fameux tableau Persistance de la Mémoire au MOMA à New York (son fameux truc des montres molles) et c'est un mini-tableau. Les Demoiselles d'Avignon (des putes!) de Picasso, lui fait six pieds sur quatre (de visu). Il y aussi le Jardin de Monet qui remplit tout un mur : son jardin grandeur nature, quasiment. Pour revenir à Paul et Virginie, un récit pastorale, d'après l'auteur, c'est une charmante histoire débordant de naïveté et de bons sentiments chrétie...

15 de febrero de 2019 Advertencia: cualquier parecido con personas o situaciones conocidas no es una coincidencia y es deseado por la vida.                                                   ****** Me acuesto como de costumbre a medianoche. No pienso en nada en particular. Al comienzo del día, fui a la biblioteca de la universidad para traer de vuelta los libros prestados, incluido uno de Villamurti. Curiosamente, entre dos autobuses, me olvido de ponerme mi abrigo de invierno y aquí estoy en camisa y suéter largo, por suerte. No tuve que caminar mucho tiempo afuera. Entonces, estaba en la cama y no estaba pensando en nada en particular, y sin percibir la transición, me encuentro en un estado fuera de lo común que describiría como un estado de inmensidad. Esa es la palabra que vino a mí. Siempre pensé, pero no percibí mis pensamientos como intrusiones, ...

Jour de tempête où les enfants seront heureux que l'on fermât les écoles. Studieux, ils en profiteront pour travailler à leur  composition française : Décrivez un jour de tempête en hiver? Le vent du Nord rugit et mugit depuis quelques heures. Il pousse le froid et la neige qu'il rassemble dans un maelstrom  tourbillonnant pendant un instant, puis, les particules se séparent et sont projetés sur les murs de nos maisons qui tremblent  de froid et d'appréhension. Le passant avance lentement et péniblement sur les trottoirs. Il ne voit rien à une distance de 500 mètres. Son visage, bien  que protégé et dissimulé par moult vêtements hivernaux, perçoit néanmoins chaque giclée de neige comme une gifle qui lui  cinglerait la peau tel le coup de fouet du Sarrasin dans un désert de sable. Une voiture immobilisée a transformé l'abri d'une mère et de ses deux enfants en possible cénotaphe. Le médecin arrivera-t-il  à temps pour lui apporter les médicame...

Pensée : Les Américains sont comme Dieu ; ils ont commis les pires atrocités, mais on finit toujours par leur pardonner.

Je lis Paul et Virginie, récit rousseauiste de deux jeunes personnes qui grandissent ensemble sur une île et découvrent l'amour. Sans doute l'inspiration pour "Le Lagon Bleu", s'il n'y a pas l'équivalent dans le monde anglo-saxon. C'est naïf comme récit si on excepte la possession d'esclaves ! Le récit devient intéressant quand Virginie doit partir sinon ils seraient restés dans le bonheur plat, et le bonheur écrit blanc comme disait l'autre. Vu aussi un film espagnol qui a un thème semblable. Un petit garçon qui devient amoureux d'une Ana. Un roman de Ducharme a le même sujet. Est-ce possible ou est-ce la projection un peu pervers d'adultes retardés? Quoi qu'il en soit, ce n'est pas un service à leur rendre ! Aux enfants, je veux dire. Un petit garçon ou une petite fille n'ont pas à devenir amoureux à huit ou neuf ans. Ils sont pas mal mieux de rester dans leur monde insouciant et asexué. C...

J'aime bien écouter l'émission radiophonique de Catherine Pépin qui fait jouer de vieilles chansons de la vieille France à la radio de Radio-Canada (le dimanche soir à 23 heures). Elle-même est d'origine française. Les vieilles chansons n'étaient pas toujours bien écrites. Ils (les auteurs) en faisaient trop. C'était souvent mélo. Édith Piaf par exemple, même si les chansons commençaient à être moins quétaines. Par contre, les arrangements orchestraux étaient plus élaborés qu'aujourd'hui. C'était souvent des orchestres complets : violons et tutti quanti ! (C'est bien l'expression, pourquoi cela souligne en rouge?) J'aime bien les vieux films français aussi. J'aime tout ce qui est vieux, quoi ! Avant les années 2 000, la France (et le Québec) n'était pas envahie par les Africains et tous les envahisseurs du tiers-monde, la diversité obligée. De plus, la rectitude politique ne colorait pas tous les scénarios, toute...